S'il vous plaît, veuillez noter que la connaissance du virus de Schmallenberg (virus SBV) évolue rapidement.

Consultez régulièrement le dossier consacré à ce virus sur le site de l'ecdc : http://www.ecdc.europa.eu/en/Pages/..., uniquement en anglais.

Please note that knowledge of SBV (Schmallenberg virus) is changing rapidly.
regularly look at : http://www.ecdc.europa.eu/en/health...


Notes : Dans les annexes, plusieurs notes (du MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DE L'ALIMENTATION, DE LA PÊCHE, DE LA RURALITÉ ET DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE, de l' Anses, de la DGAL, de l' EFSA, etc..)

  • NOTE DE SERVICE DGAL/SDSPA/N2012-8007 - Date: 04 janvier 2012 - pour les Préfets
  • Note d'information N°5 - Date : 10 février 2012 - Objet : SCHMALLENBERG VIRUS, Situation épidémiologique en France
  • Un Bulletin Épidémiologique édité le 14/02/2012, publication de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et de la Direction générale de l'alimentation (DGAL)
  • Publication du 8 février d'une première analyse faite par l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Avant-propos : L’élevage représente une part importante de la valeur des productions agricoles. Les maladies des animaux, par les pertes directes (animaux malades, mortalité ) ou indirectes (augmentation du coût des productions, entraves aux échanges commerciaux ) qu’elles engendrent, entament la valeur de ces productions et peuvent avoir de graves conséquences socio-économiques et politiques.
La santé animale représente aussi un important facteur de compétitivité de l’élevage et donc un enjeu pour la France, tournée vers l’exportation, et développant des productions à haute valeur ajoutée.
De plus, certaines maladies, en tant que zoonoses (maladie qui se transmet naturellement des animaux vertébrés à l’homme et vice-versa), ont un impact direct sur la santé publique.

Qu'est ce que le virus de Schmallenberg ?

En novembre 2011, en Allemagne, près de la ville de Schmallenberg, située à. 80 km au Sud-Est de Dortmund, un nouveau virus a été identifié dans plusieurs échantillons provenant de bovins et ovins présentant des symptômes atypiques des maladies connues. Le virus de Schmallenberg fait partie de la famille des Bunyaviridae, genre Orthobunyaviridae, et est proche des virus Akabane, Aino et Shamonda.
Ce virus provoque en premier lieu des symptômes cliniques légers chez les bovins tels que :

  • fièvre,
  • perte d’appétit,
  • dégradation de l’état général de l’animal,
  • chute de production laitière jusque 50% pendant une dizaine de jours et,
  • dans de rares cas, de la diarrhée.

Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissaient après quelques jours.
Déjà constaté chez les ovins, l'infection d’animaux gestants peut être la cause d’un taux anormal de mortinatalité ou d'avortements et de malformations à la naissance. Des infections en début de gestation peuvent provoquer des avortements, de la mortinatalité et des malformations congénitales qui touchent principalement

  • le squelette : déformations, blocage des articulations (arthrogrypose),
  • le système nerveux : absence de cerveau dans la boite crânienne (hydranencéphalie).

Par ailleurs, il semble que dans les élevages atteints, les troubles (notamment les malformations) sont observés sur plusieurs agneaux. La période critique semble être les 25-50 jours de gestation chez les ovins et les 60-100 jours de gestation chez les bovins.

Atteinte par le virus de Schmallenberg -photo by AHVLA Seul un traitement symptomatique des animaux atteints est possible: il n'existe actuellement aucun vaccin, ni traitement spécifique pour le virus de Schmallenberg.
Ce type de virus est transmis notamment par les culicoïdes (moucherons), ce qui explique l'épidémiologie des cas observés en Allemagne et aux Pays-Bas (augmentation du nombre de cas en septembre, puis chute fin octobre).

Les informations actuelles indiquent que le virus ne présente pas de risques pour la santé humaine. Cependant, comme il s'agit d'un nouveau virus, des travaux sont en cours afin de connaitre si ce virus pourrait causer des problèmes de santé chez les humains et les animaux domestiques.

Mesures

Actuellement, il n’y a pas de mesures de prévention et de lutte contre cette maladie prévues dans la législation européenne ni dans la législation nationale. Cependant, lorsqu’un détenteur observe ces symptômes atypiques, il est invité à appeler son vétérinaire afin d’exclure toute maladie à notification obligatoire.
Il est demandé aux vétérinaires praticiens d'être très attentifs aux cas cliniques, chez les bovins, ovins et les caprins, pouvant évoquer une infection par ce virus.

Situation en Europe

Pour l'instant, il n'est pas encore possible de déterminer si le virus de Schmallenberg est nouvellement introduit ou s'il circule déjà depuis longtemps dans le cheptel bovin, ovin et caprin en Europe.

  • Allemagne : Pendant l'été 2011, en Allemagne, des symptômes cliniques atypiques chez des vaches laitières ont pour la première fois été notifiés. Un nombre croissant de troupeaux infectés ont été mis en évidence jusque fin octobre, où le nombre de cas a fortement chuté.
  • Hollande : Depuis le 1er décembre, de nombreux cas de mortinatalité et de malformation chez des agneaux (mort-nés avec cou tordu, hydrocéphalie, membres déformés,…) ont été enregistrés aux Pays-Bas. Quelques veaux présentant des symptômes similaires ont également été signalés.
  • Angleterre : 52 cas confirmés
  • Belgique : Finalement le 23 décembre, le premier cas en Belgique a été détecté sur des agneaux nouveau-nés présentant des malformations et/ou mort-nés. Jusqu'à aujourd'hui, le virus Schmallenberg a été mis en évidence dans 127 exploitations. Il est attendu que d’autres cas vont être mis en évidence et ce notamment dans la mesure où la période de mise-bas, principalement chez les ovins et les caprins, va prochainement débuter.
  • FRANCE : En date du 16 février 2012, la présence du virus de Schmallenberg vient d’être confirmée dans 55 nouvelles exploitations ovines et 3 exploitations bovines. Au total ce sont 152 élevages qui sont donc touchés dans 25 départements (02, 08, 10, 14, 16, 21, 27, 36, 50, 51, 52, 54, 55, 57, 58, 59, 60, 62, 67, 70, 76, 80, 86, 87, 88).
  • Italie : 17/02/2012, un premier cas suspecté
  • Luxembourg : 20/02/2012. Le virus Schmallenberg affecte désormais le Luxembourg. L'Administration des services vétérinaires confirme qu'une infection au virus a été détectée dans un troupeau de moutons du nord du pays. Cas confirmé par le laboratoire CERVA de Bruxelles.
Scénarios de propagation du virus de Schmallenberg :

L'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié le 8 février une première analyse : « Schmallenberg virus, likely epidemiological scenarios and data needs », sur les scénarios de propagation du virus de Schmallenberg (SBV) au cours des prochains mois. L'étude se fonde sur une comparaison du SBV à des virus génétiquement semblables, pour lesquels les modèles existent. Lien : http://ec.europa.eu/food/committees.... Vous pouvez également consulter cette analyse dans les annexes.
Résultats préliminaires : il serait envisageable que les ruminants infectés acquièrent une immunité, et la température influencera la propagation du virus.

Point de situation :

Centre de ressources épidémiosurveillance du Virus Schmallenberg : http://www.survepi.org/cerepi/

Liens documentaires en français :


In English :
Characterisation of the SBV virus

Molecular studies indicated that the virus is novel, putatively belonging to the genus Orthobunyavirus, serogroup Simbu. Viruses from this group have some specific

  • characteristics:
    • They are spread by arthropod vectors, principally midges of the genus Culicoides, and mosquitoes.
    • Many are found in wildlife and ruminant livestock
    • Some from this group, such as Akabane virus, cause congenital defects in offspring of infected ruminant livestock. Affected newborn animals may have neurological disorders such as flaccid paralysis, blindness, exaggerated movements, hyperexcitability, and ataxia.
  • See : http://www.fli.bund.de/no_cache/de/... for more information
  • Human health risk: Since a small number of Orthobunyaviruses are zoonotic (transmissible from animals to humans), the Netherlands RijksInstitut voor Volksgesondheid en Milieu (RIVM) carried out a risk profile and considered that zoonotic transmission of SBV to humans cannot be excluded but is considered unlikely. http://www.rivm.nl/dsresource?objec...
  • This assessment has been confirmed by the assessment of the European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC): see http://www.ecdc.europa.eu/en/public...

http://www.defra.gov.uk/animal-dise...
http://www.promedmail.org/
The Health Protection Agency has provided some questions and answers on SBV on its website : http://www.hpa.org.uk/Topics/Infect...