Les papillons, qui éclosent durant l'été, entre juin et septembre selon le climat, pondent leurs œufs déposés en rangées parallèles par paquets de 150 à 220 sur les rameaux ou les aiguilles de diverses espèces de pin, et également sur les branches du chêne. L'éclosion a lieu cinq à six semaines après la ponte.

Elle donne naissance à des chenilles qui muent cinq fois à des dates variant selon la latitude, l'altitude et la température. Plus on monte vers le nord et en altitude, plus la larve se développe lentement, en abrégeant la diapause nymphale.

A l’automne, on les trouve regroupées dans d’énormes nids installés dans les pins. Dans les pins touchés, on peut voir des nids de taille variable composés de fils (comme des fils d’araignée).

En hiver, les chenilles tissent un nid soyeux dans lequel elles passeront la journée pour profiter des rayons du soleil. Elles en sortent la nuit pour s'alimenter, se déplaçant en « procession ». La cohésion de la file en déplacement est assurée par le contact tactile de soie à soie.

Au printemps, la colonie, conduite généralement par une femelle, quitte le nid, toujours en procession pour gagner au sol un endroit bien ensoleillé et s'enfouir dans un trou où chacune des chenilles va tisser son cocon pour démarrer son processus de transformation en chrysalide.

Au bout de plusieurs mois, voire plusieurs années, les chrysalides sont transformées en papillon qui sortent de terre. Le cycle peut alors reprendre par accouplement de la femelle et du mâle qui meurt un ou deux jours après, alors que la femelle s'envole vers une branche pour pondre jusqu'à 220 œufs avant de mourir aussi. Les petites chenilles éclosent 30 à 45 jours après la ponte.

Si leurs longs poils (soies) sont inoffensifs, c ’est au troisième stade que les chenilles développent des poils urticants. En cas d’agression, les poils sont expulsés dans l’air.

Leur fort caractère urticant peut provoquer d'importantes réactions allergiques : démangeaisons, œdèmes (au niveau des mains, du cou, du visage) mais aussi des troubles oculaires ou respiratoires (asthme). Les atteintes de l'oeil peuvent avoir des conséquences graves si les poils ne sont pas rapidement retirés.

Il est dangereux de manipuler un nid même vide et même le fait de se tenir au-dessous d'un nid de chenilles processionnaires est suffisant pour déclencher les symptômes allergiques. Chenilles processionnaires : grave nécrose de la langue à la suite dʼun contact avec des chenilles processionnaires. Chez ce chien, une amputation partielle de la langue sera nécessaire.

Le danger est particulièrement important pour les animaux domestiques : un chien atteint à la langue (qu'il peut avoir utilisé pour lécher les démangeaisons sur son corps) s'il n'est pas traité rapidement par des fortes doses de cortisone, risque la nécrose de la langue.

Empêché par conséquent de se nourrir, il doit être euthanasié.

Le plus important est d'avoir le réflexe de rincer la langue et la cavité buccale à l'aide d'eau et de ne surtout pas frotter, ce qui pourrait alors briser des poils urticants et libérer ainsi plus de toxines, aggravant de fait le pronostic.

Pour un chien, le fait d'avaler une chenille processionnaire peut être mortel.

Empêcher le chien d’approcher des chenilles et de leurs nids n’est pas toujours facile, et il convient d’être particulièrement vigilant lorsque l’on se trouve dans une zone à risque.

Si malgré la surveillance le chien s’est trouvé en contact, il risque fort de se lécher à l’endroit où il a mal, provoquant alors des lésions bien plus graves. La langue va alors gonfler, le chien pouvant même selon le degré d’atteinte présenter une gêne respiratoire et des vomissement. Dans les cas les plus graves, une nécrose partielle de la langue peut être observée.

En cas de contact entre un chien et des chenilles processionnaires, les symptômes observés le plus fréquemment sont les suivants :

- une langue gonflée, de l’écume autour des babines, des frottements répétés du museau avec les pattes antérieures

Il est prudent de consulter rapidement un vétérinaire pour qu’il procède à un nettoyage en bonne et due forme.

Gestes de 1ère urgence en attendant la consultation vétérinaire :

1 - homéopathie ==> BOMBIX 3CH dès le contact à raison de 5 granules / 2 heures

2 - le contact du venin de la chenille processionnaire avec l'œil exige un rinçage immédiat à l'eau claire, pendant quelques minutes

3 - pommade buccale DYNEXAN 2% à appliquer sur la langue si elle est touchée. Ce produit n'est pas utilisé par les vétérinaires (médecine humaine) mais permet d'éviter la perte de la langue chez le chien (très largement testée par un éleveur qui a sauvé plusieurs chiens grâce à cette crème). Attention à NE PAS FROTTER lors de l'application !

4– essayer d’appliquer une bande adhésive pour enlever les poils urticants encore non implantés dans les muqueuses de la peau.

Il faudra de toute façon consulter et envisager de mettre en place un traitement à base de corticoïdes ou d’antihistaminiques.

N'oubliez donc pas de compléter votre trousse des 1ers secours ... à toujours avoir sous la main !

Ces gestes sont valables pour vous-mêmes et vos enfants.

Article déjà paru sur le site http://www.beauceron-sud-ouest.com.
Merci à eux et à Françoise pour m'avoir fait pensé à ce réel danger pour nos pumis en cette période de l'année.
de nombreux sites sont à consulter :