Le cancer est l’une des plus fréquentes causes de mortalité chez chats et chiens de plus de 10 ans.
Nul ne veut découvrir un cancer chez son compagnon. Il est tout de même essentiel d’en connaître certains signes précurseurs plus fréquents, souvent peu spécifiques, et menant parfois à un diagnostic précoce : de meilleures chances d’obtenir des guérisons ou des rémissions prolongées pourraient s’ensuivre. Voici des signes fréquemment rencontrés chez nos animaux de compagnie atteints de cancer. La présence d’un ou plusieurs de ceux-ci indique qu’un examen approfondi et certains tests diagnostiques sont nécessaires:

  • Écoulement (sang ou autre liquide) provenant de tout orifice corporel;
  • Masse ou nodule qui persiste ou continue de croître;
  • Plaies qui ne semblent pas guérir;
  • Perte de poids inexpliquée ou fonte musculaire;
  • Perte ou diminution de l’appétit;
  • Odeur nauséabonde;
  • Difficulté à mâcher ou avaler;
  • Perte d’énergie, léthargie;
  • Changements de comportement inexpliqués;
  • Boiterie ou raideurs persistantes (débutant parfois soudainement);
  • Difficulté à respirer, uriner, ou déféquer;
  • Asymétrie du visage ou du museau (difformité nouvelle ou qui progresse);
  • Distension de l’abdomen (ventre qui grossit);
  • Enflure inexpliquée de toute partie du corps (membre, visage, etc.);
  • Signes de douleur.

Ces signes peuvent être reconnus par un propriétaire attentionné.

Les tumeurs nasales

La plupart des tumeurs nasales sont malignes et apparaissent primitivement dans la cavité nasale et s’étendent secondairement aux sinus paranasaux. L’âge moyen des animaux atteints est de 10 ans. Ce sont les races de taille moyenne à grande qui sont majoritairement touchées. Les races dolichocéphales et mésocéphales (Berger allemand, Berger belge, Colley…) présentent un risque nettement supérieur aux brachycéphales.
En début d’évolution les signes cliniques sont souvent frustes, et en général non spécifiques : jetage unilatéral séromuqueux ou mucopurulent,épistaxis, dyspnée, éternuements, toux plus rarement. Ces deux derniers symptômes sont expliqués lorsque les sécrétions ont une origine caudale dans la cavité nasale et qu’elles s’écoulent dans le naso-pharynx. Lors de la progression de la tumeur, le jetage peut devenir bilatéral suite à la destruction du septum nasal. L’épistaxis s’intensifie s’il était présent au départ. La survenue d’un cornage ou ronflement traduit une obstruction de la cavité nasale. On peut noter l’apparition d’un épiphora par compression mécanique des canaux lacrymaux, une procidence de la membrane nictitante, des modifications de l’aspect et de la position de l’œil, une cécité, ainsi que des déformations de la face ou du palais dur.
Deux tiers des tumeurs nasales ont un point de départ caudal dans la cavité nasale.

Les points clés à retenir concernant les tumeurs nasales sont les suivants :

  • elles sont rares chez le chien comparativement aux autres tumeurs. Les tumeurs de la cavité buccale constituent 6% des cancers chez le chien.
  • elles représentent plus des 2/3 des affections des cavités naso-sinusales du chien
  • ce sont majoritairement des tumeurs malignes, avec principalement des carcinomes et sarcomes chez le chien
  • Les OMM (mélanomes malins) sont fréquents chez les chiens âgés et de petite taille. Ils se développent rapidement et les tumeurs sont localement agressives et métastasent fréquemment.
  • les tumeurs de la cavité nasale du chien sont très souvent d’un pronostic sombre, le principal facteur aggravant étant le diagnostic tardif.


Déformation de la face chez un pumi