Kegyetlen fotók az ajkai vörösiszap-áradatról - az itt gyakran linkelt boston.com-on is megjelentek a magyar katasztrófáról a fotók.


http://www.boston.com/bigpicture/20...
http://www.dunatv.hu/vorosiszap

Lundi, la rupture d'une digue entourant un bassin de rétention de millions de tonnes de substances toxiques, issues du traitement des déchets d'exploitation d'un site de production d'alumine, est à l'origine de la 'pire catastrophe écologique' hongroise selon le secrétaire d'Etat à l'environnement, Zoltan Illès. La rupture de la digue du bassin de cet important site minier, situé à Ajka à environ 160 kilomètres à l'Ouest de Budapest en Hongrie (voir en annexe la carte pour situer le lieu de cette catastrophe), aurait conduit à la dispersion d'environ 1,1 million de mètres cubes de boue rouge toxique dans sept villages voisins. Or, outre leur couleur, ces boues se distinguent par leur composition (soude caustique, fer, alumine, silicium, sodium, calcium, titane, manganèse, vanadium, chrome hexavalent, plomb et cadmium) qui aboutit à un mélange hautement toxique. Si le dernier bilan recense quatre morts, trois personnes disparues, 123 blessés, dont 61 hospitalisées, la boue est omniprésente, que cela soit dans les champs, les maisons ou la rivière locale, la Torna.
A Hungarian soldier wearing chemical protection gear walks through a street flooded by toxic sludge in the town of Devecser, Hungary on Tuesday, Oct. 5, 2010. (AP Photo/Bela Szandelszky)

Que cela soit pour les riverains de la catastrophe ou la faune sauvage ou domestique, le danger immédiat tient essentiellement aux risques de brûlures causées par un contact avec la boue toxique. A moyen terme, le danger devrait venir du séchage de ces boues, source de poussières inhalables, puis, plus sournois, à plus long terme, le risque tiendra en une contamination des chaînes alimentaires et de la ressource en eau par les métaux lourds.

Tuesday, Oct. 5, 2010 shows the ruptured wall of a red sludge reservoir of the Ajkai Timfoldgyar plant in Kolontar, 160 km (100 mi) southwest of Budapest, Hungary. Note the excavators at bottom to give a sense of scale. (AP Photos/MTI, Gyoergy Varga)
Alors que la pollution pourrait atteindre le Danube d'ici la fin de la semaine, plusieurs centaines de personnes s'activent pour nettoyer les rues et les maisons à grands renforts de jets d'eau sous pression. Simultanément, des tonnes de plâtre sont déversées dans la rivière Marcal, dans laquelle se jette la Torna, afin de réduire la toxicité de la boue. L'enjeu de ce 'nettoyage' est énorme, les eaux de cette rivière alimentent le lit de la Raab, qui est un affluent direct du Danube. Au-delà des dégâts déjà constatés, la contamination de ce fleuve est un scénario 'catastrophe' considéré comme probable par Zoltan Illès, avec des conséquences écologiques potentiellement énormes, et l'exportation de la catastrophe dans les pays que traverse le Danube (Croatie, Serbie, Roumanie, Bulgarie, Ukraine et Moldavie) avant de se jeter dans la mer Noire.

Si officiellement les causes de l'accident restent à déterminer, selon le secrétaire d'Etat à l'environnement, l'usine pourrait avoir entreposé trop de boue rouge dans son réservoir.

Ce type d'accident n'est pas une première. En Europe, après plusieurs accidents au cours de la dernière décennie du XXe siècle (Suède, Espagne, Grèce, etc.) les catastrophes d'Aznalcollar en Espagne (1998) et de Baia Mare en Roumanie (2000) on aboutit à une directive européenne visant à encadrer la gestion des déchets de l'industrie minière pour un renforcement global de la sécurité. Néanmoins, le risque zéro n'existe pas et l'application de cette législation demeure encore très perfectible.

Au niveau international, la plupart des sites miniers étant dans des zones reculées, loin des habitations, la gestion de ces boues est souvent traitée avec une grande désinvolture par les exploitants, à savoir un rejet quasiment sans traitement dans l'environnement. Ainsi, Payal Sampat, directeur de l'ONG américaine Earthworks, rappelle que l'industrie minière et l'ensemble de son réseau de sous-traitants constituent le secteur d'activité le plus polluant des Etats-Unis selon l'agence de protection de l'environnement US (EPA - Environmental Protection Agency), l'équivalent de notre ministère de l'écologie.

Pascal Farcy


1- L'alumine, extraite du minerai de bauxite par une réaction chimique, sert à la production d'aluminium.

http://www.univers-nature.com


An aerial view of the broken dike of a reservoir containing red mud from an alumina factory near Ajka, Hungary on Tuesday, Oct. 5, 2010. (AP Photo/MTI, Gyoergy Varga)
An aerial view of the red mud covering streets and neighborhood of Kolontar, Hungary, taken on Tuesday, Oct. 5, 2010. (AP Photo/MTI, Gyoergy Varga)
Cars are piled up in a flooded parking lot in Devecser, Hungary on October 5, 2010. (ATTILA KISBENEDEK/AFP/Getty Images)
A crushed off-road vehicle is seen on the banks of the Torna stream in the of village of Kolontar, Hungary on October 4, 2010. (INDEX ATTILA NAGY/AFP/Getty Images)
Logs carried in by the flooding toxic mud cover a yard in the town of Devecser, Hungary on Tuesday, Oct. 5, 2010. (AP Photo/Bela Szandelszky)
An animal lies dead in the toxic mud, which flooded the village of Kolontar, Hungary on Tuesday, Oct. 5, 2010. (AP Photo/Bela Szandelszky)
An aerial view of the red mud covered streets and debris scattered in Devecser, Hungary, taken on Tuesday, Oct. 5, 2010. (AP Photo/MTI, Gyoergy Varga)
A woman contemplates the damage in Devecser, Hungary on October 5, 2010 after the village was flooded by toxic red sludge. (ATTILA KISBENEDEK/AFP/Getty Images)
Janos Kis (left) and Tunde Erdelyi look at their home flooded by toxic mud in the town of Devecser, Hungary on Tuesday, Oct. 5, 2010. (AP Photo/Bela Szandelszky)
Tunde Erdelyi rescues a cat from the toxic sludge in the village of Devecser, Hngary on October 5, 2010. (REUTERS/Bernadett Szabo)
Local residents are rescued by excavators next to a gas station while firefighters in the foreground wade through the mud in Devecser, Hungary on Monday, Oct. 4, 2010. (AP Photo/MTI, Lajos Nagy)
A Greenpeace activist takes a sample of the toxic sludge in a town near Ajkai on October 5, 2010. (REUTERS/Waltraud Holzfeind/Greenpeace)
Splashed toxic sludge residue covers the walls and door of residence near Ajkai, Hungary on October 5, 2010. (REUTERS/Waltraud Holzfeind/Greenpeace)