L’usine, à l’origine de la coulée de boue rouge, "doit être mise sous contrôle de l’Etat". Devant le parlement, le Premier ministre hongrois s’est montré très ferme. "Puisqu’il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle, mais de dégâts causés par des personnes, ce n’est pas aux contribuables de subir les coûts, mais à ceux qui ont causé les dommages."
Une semaine après la coulée de boue rouge, les autorités semblent vouloir reprendre les choses en main. En tout cas, la police hongroise a interpellé aujourd’hui le directeur général de MAL, la société qui possède l’usine à l’origine de la catastrophe.
Il s’agit de Zoltan Bakonyi, fils de l’un des propriétaires de la société. La police ajoute qu’elle a lancé la procédure pour le placer en détention préventive.
Et les choses n’en resteront pas là : “la société responsable pour la catastrophe de boue rouge doit être mise sous contrôle de l’Etat”. C’est le Premier ministre, Viktor Orban, qui a fait cette déclaration devant le parlement.
Qui plus est, a-t-il poursuivi, “puisqu’il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle, mais de dégâts causés par des personnes, ce n’est pas aux contribuables de subir les coûts, mais à ceux qui ont causé les dommages”.
MAL est effectivement sur la sellette, soupçonnée d’avoir surchargé ses réservoirs - ce que la société a à nouveau démenti aujourd’hui. Prudent, le secrétaire d’Etat à l’environnement explique : “pour l’instant, nous ne savons pas encore si la société a surchargé les réservoirs ou non, mais si oui, c’est de l’entreposage illégal de déchets et c’est un crime”.

L’enquête est en tout cas toujours en cours. Le bilan humain, lui, s’est alourdi aujourd’hui : il s’élève désormais à huit morts, quelque 150 blessés, 45 à l’hôpital dont deux dans un état très grave.
Le corps de la dernière personne jusqu'ici portée disparu a été retrouvé ce lundi. Selon le chef des services de secours Tibor Dobson, son cadavre a été découvert "à la périphérie de Devecser".

Vue aérienne de l'usine d'Ajka, à l'origine de la catastrophe écologique.(c) REUTERS/Laszlo Balogh

avec France Info - 15:50

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