Belgique Belgique - Avril 2011

Sur la côte belge, les jeunes seront «harcelés» par la police
19/04/2011, par Laetitia Kimmel 

Cet été, sur les plages de la côte belge, vous rencontrerez très certainement la Very Irrating Police. Les membres de cette drôle de section ont pour mission de harceler les jeunes qui occasionneraient des troubles et des nuisances.

Sur la plage en Belgique

Une véritable traque pour les dissuader

Censés être « les poux et les puces qui grattent la peau des fauteurs de troubles », les policiers, de ce que la Belgique a appelé la VIP, Very Irrating Police, c'est-à-dire la Police Très Ennuyeuse, seront de service cet été dans certaines communes de la côte belge (La Panne, Coxyde et Nieuport).

La mission de ces agents d'un nouveau genre, déjà actifs à Rotterdam aux Pays-Bas, est claire: identifier systématiquement “les jeunes qui traînent dans la rue", les harceler sans jamais les perdre de vue de toute la journée ni leur laisser de répit, les contrôler à de très nombreuses reprises, inlassablement, dans le but de faire comprendre de façon très concrète et insistante que la police ne les lâchera pas et que rien ne sera toléré comme nuisances, rassemblements bruyants, graffiti, usages de drogue, tapages, casses et vandalismes, déchets et incivisme.

Les Français et les Wallons dans la ligne de mire

Les vacanciers âgés entre 14 et 25 ans et venant du Pas-De-Calais et de la Wallonie seront les principales cibles des VIP qui auront également l'autorisation de photographier les délinquants.

L’été dernier, il était interdit de consommer de l’alcool sur la voie publique après 22 heures: les policiers de la zone Westkust avaient pour consignes de traquer “les jeunes ” et vider systématiquement les canettes de bière et alcools des jeunes pris sur le fait. Des mesures “utiles mais insuffisantes. ”

Les VIP ne font pas l'unanimité en Belgique, loin s'en faut. Certaines voix s'élèvent pour protester contre ce qu'ils assimilent à du harcèlement. Un professeur de l'Université de Gand juge cette pratique “stigmatisant pour les jeunes”, s’interroge sur sa légalité et estime que les policiers ne sont pas les mieux placés pour l’appliquer quand on pense aux enseignants, aux travailleurs sociaux, aux éducateurs.

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