Estonie L’Estonie est le seul pays de la zone euro qui puisse se targuer cet automne d’être en situation de surchauffe conjoncturelle. Refusant l’accumulation des déficits publics, le gouvernement a fait entièrement confiance à l’initiative privée pour sortir d’une crise gravissime. Refusant de céder au mythe keynésien, il a réduit le nombre de fonctionnaires (il n’en compte que 28.000) et maintenu un taux d’imposition unique (flat tax). Selon la Banque Mondiale, l’Estonie est quatorzième au classement des économies les plus libres. Grâce à sa politique ultra-libérale, l’Estonie devrait croître pendant de longues années à un rythme supérieur à trois pour cent. 2 euros - 2011 -  Estonie L’Estonie, pour mémoire, sortait d’une récession et a brisé par sa politique le mythe selon lequel il faudrait une cure drastique d’austérité sur plusieurs années pour rétablir une économie. Mais sans doute faut-il pour cela croire un peu moins en un État protecteur et un peu plus en des citoyens libres et responsables.

S’il y a une révolution à opérer, c’est bien celle-là.

d'après un article de Roland Jaccard, intitulé "Dette, crise, euro, etc : la méthode estonienne", publié le 02 novembre 2011 dans http://www.causeur.fr/
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http://www.rolandjaccard.com/

L’Estonie est le dernier pays à avoir adopté la monnaie unique, en janvier. Le premier ministre estonien, Andrus Ansip, assure que «la zone euro est essentielle» à l'économie du pays.
Andrus Ansip se plaît à rappeler que la vertueuse Estonie est entrée dans l'euro avec moins de 7% de dette publique! «Nous avons profité des années de forte croissance pour engranger des réserves, réduire les dépenses publiques et mener des réformes structurelles, notamment sur le marché du travail. Et pendant la crise nous avons réformé les retraites», ajoute le premier ministre, qui vise cette année un excédent budgétaire.

Le dirigeant de centre droit cite aussi en exemple la cure d'austérité menée par son voisin letton, qui a réduit son déficit public de 20% à 3,5%. «Si la Lettonie a su mener les réformes, pourquoi pas la Grèce?», s'interroge Andrus Ansip, un brin provocateur. Andrus Ansip, 1er ministre estonien Le dirigeant insiste par ailleurs sur l'effet positif pour son pays de la monnaie unique: «C'est une sécurité pour les investisseurs, dont 60% viennent des pays nordiques, Finlande et Suède. Il y a eu beaucoup de rumeurs pendant la crise sur une possible dévaluation. L'euro est aussi bénéfique pour la population qui a beaucoup de crédits en euros.»

Après deux années de sévère récession en 2008 et 2009, le petit État balte a renoué en 2010 avec la croissance et revu à la hausse ses prévisions pour 2011, à 7% contre 4% précédemment. Cerise sur le gâteau, Fitch et Standard & Poor's ont relevé la notation de la dette souveraine en juillet et août.

«La zone euro, où nous réalisons 70% de nos exportations, est essentielle à notre économie», résume le premier ministre.

Extraits de l'article intitulé "L'Estonie reste confiante en l'euro" de Anne Cheyvialle, paru dans Le Figaro du 10/10/2011

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radio : émission Frontières sur France Culture par Alexis Ipatovtsev
L'euro estonien - émission France Culture