Hongrie Étranglé par une crise du crédit sans précédent, le pays, en pleine débâcle et sans marges de manœuvres, multiplie les mesures populistes.

Récit d'une asphyxie.

Par Charles Haquet, envoyé spécial en Hongrie. Reportage photos: Jérôme Chatin - publié le 06/03/2012 par L’Expansion et l'Express
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Zoltan Zsoter n'a pu retenir ses larmes. Trop d'émotions, trop de souffrances accumulées. Recroquevillé dans son fauteuil, le vieux monsieur a fermé les yeux, il a lutté pour retrouver contenance, puis il a continué son histoire. "Mon affaire tournait bien. J'avais douze camions, des chauffeurs. On sillonnait l'Europe, on livrait des pneus, des caisses de Coca... En 2007, je me suis trouvé à court d'argent. J'ai dû contracter un prêt pour payer les factures. Ce jour-là, je suis entré en enfer." Cinq millions de forints, soit 17 000 euros. Une somme rondelette, en Hongrie, où le smic n'atteint pas 300 euros. Un an plus tard, le montant des traites se met à augmenter. Drastiquement. "Je suis allé voir le banquier, il m'a dit que je lui devais encore 9 millions de forints, et que tout ça, c'était à cause du franc suisse, s'insurge-t-il en brandissant un échéancier. Je ne savais même pas de quoi il parlait !" Derrière lui, une vieille télévision trône sur une bibliothèque, vestige de l'époque bénie où Zoltan mangeait à sa faim. Depuis, Zoltan a compris la raison de son malheur. Libellé en devises, son prêt a presque doublé avec la crise et la dévaluation de la monnaie locale.

© Jérôme Chatin - Zoltan Zsoter a dû fermer son entreprise de livraisons. A 80 ans, il est obligé de retravailler.

L'an dernier, son créancier, CIB, a saisi son appartement. Zoltan a pu y rester comme locataire grâce au soutien d'une association d'aide aux particuliers surendettés. "La banque me prend la moitié de ma retraite pour rembourser le prêt, le reste passe dans le loyer. Je n'ai plus rien pour manger et payer mes médicaments..." Son regard fatigué se perd entre les barres d'immeubles, dans cette banlieue grise de Budapest où, comme lui, des centaines de Hongrois vivent le même cauchemar.
Les subprimes à la mode goulasch : on estime à 3 millions, soit le tiers de la population, le nombre de Hongrois qui sont étranglés par des prêts libellés en devises - francs suisses, euros, et même yens. Tous, entre 2005 et 2007, ont commis le même pêché : avoir cru à l'european dream, avoir voulu toucher du doigt l'eldorado occidental en s'endettant à tous crins. Nouveaux logements, voitures, lecteurs de DVD, ordinateurs, les Hongrois se sont équipés massivement, encouragés par les sociétés de crédit et par les banques, notamment autrichiennes, que ce marché émergent faisait saliver. "Les taux en francs suisses étaient très bas. Les gens faisaient la queue dans les agences", se rappelle Aniko Adam, professeure d'université, elle aussi endettée jusqu'au cou. En 2010, le forint décroche. "Plus des deux tiers de mon salaire passent aujourd'hui dans le remboursement, poursuit-elle. Et ne comptez pas sur le banquier pour être compréhensif ! Si j'ai un jour de retard, on me téléphone pour me demander de me justifier. C'est très humiliant."

Une politique économique au bilan désastreux

Cette crise du crédit est le problème n° 1 de la Hongrie. Car elle touche aussi l'Etat et les collectivités locales. Plus de la moitié de la dette hongroise (environ 80 % du PIB) est libellée en devises. Une charge de plus en plus lourde pour un Etat qui se retrouve au bord de la faillite. Au pouvoir depuis dix-huit mois, le Premier ministre Viktor Orban n'a plus de marge de manoeuvre. Et le premier bilan de sa politique économique se révèle désastreux. Elu en avril 2010 sur la promesse qu'il ne lancerait pas de plan de rigueur, le chef du Fidesz, le parti conservateur, projetait de laisser filer le déficit pour relancer la machine et créer des emplois. En juin 2010, il se rend à Bruxelles pour plaider sa cause. Refus poli du président de la Commission européenne, José Barroso, alors confronté à la tourmente grecque.
De retour à Budapest, Viktor Orban voit rouge. Les Européens lui refusent leur aide ? Il fera payer ceux qui sont installés sur son sol ! Profitant de la majorité absolue dont il dispose au Parlement, il fait voter une série de "taxes de crise". Groupes énergétiques et entreprises de télécoms, enseignes de grande distribution, tous les étrangers sont priés de contribuer à l'effort national. Dans les faits, l'Etat confisque de 30 à 50 % de leurs marges. "Les calculs ont été faits de manière à réduire leurs profits au strict minimum, analyse un diplomate. De toute façon, Viktor Orban et ses ministres sont persuadés que les investisseurs étrangers pillent le pays. Ils n'ont aucun scrupule à les faire cracher au bassinet, surtout si ce sont des sociétés de services, un secteur qu'ils veulent redonner aux entreprises hongroises."
Ce sont les établissements financiers qui vont payer le plus lourd tribut. En 2011, l'Etat a réussi à mettre la main sur les fonds de pension privés gérés par les grands assureurs internationaux (ING, Allianz, Axa). Au total, 10 milliards d'euros. "Un vrai hold-up, peste un patron de fonds. Ils ont menacé nos clients hongrois de leur confisquer leur retraite par répartition s'ils ne transféraient pas leurs actifs dans des fonds publics. Aujourd'hui, tout le secteur est sinistré."

Des banques qui plongent dans le rouge

Les banques ne sont pas mieux loties. Taxées, comme les autres, sur leurs profits, elles se voient imposer une autre mesure - encore plus radicale : le remboursement à un taux fixe (très inférieur à celui qui était alors en cours sur le marché) des fameux "prêts suisses". Des milliers de Hongrois profitent de l'occasion. Les plus riches, bien sûr, ceux qui ont suffisamment d'épargne pour solder leurs positions. D'autres parviennent à échanger leur prêt "pourri" contre un crédit libellé en forints. "J'ai payé des frais bancaires prohibitifs, mais, au moins, maintenant, je n'ai plus de problèmes de change", se réjouit Csilla Molnar, une jolie Hongroise au regard bleu Danube, cadre dans une société d'outsourcing. Ces mesures font plonger les banques dans le rouge. Et elles ne profiteront finalement qu'à une minorité de débiteurs. A peine un sur dix, selon les estimations. Pour les autres, la vie continue. De plus en plus dure.
Six heures du soir, le soleil darde ses derniers rayons sur les façades Art nouveau du bord de fleuve. Quelques voitures rejoignent le centre-ville par le pont des Chaînes, le premier qui ait relié Buda et Pest, au XIXe siècle. A cette heure, habituellement, la ville est paralysée par les embouteillages. Mais l'essence n'a jamais été aussi chère en Hongrie. Près de 440 forints le litre, plus de 1,50 euro. Alors on laisse la voiture au garage. La mort dans l'âme. "Ici, on aime s'afficher au volant. Ceux qui circulent en transports en commun sont considérés comme des ringards. Mais, aujourd'hui, les gens n'ont plus le choix", raconte Laszlo Pinter, un chef cuisinier qui a monté son restaurant sous les murs du château.

© Jérôme Chatin -  Le grandiose projet immobilier To Park, près de Budapest, jamais terminé depuis sa suspension en 2010
Dans une supérette, près du métro Vörösmarty, un homme déballe ses courses sur le tapis de caisse. Curieusement, il ne pose pas ses articles en vrac, mais les aligne les uns derrière les autres. Lait, beurre, jambon... "Stop", dit-il soudain. La caissière s'arrête, un paquet de biscuits à la main. Il court reposer dans les rayons ce qu'il n'a pas encore payé. Personne ne semble s'en étonner. Car la pratique est de plus en plus courante. On "casse" un billet, et, lorsqu'on atteint son montant, on s'arrête. Et tant pis pour les biscuits.
En s'éloignant vers l'est - et vers les quartiers populaires -, on est frappé par le nombre de panneaux "Elado" qui constellent les vitres des immeubles. "A vendre". Le marché immobilier se porte mal. Les banques locales n'accordent plus de crédits, faute de ressources. Les rares transactions ne sont financées qu'à hauteur de 60 %. Quant aux filiales des grands établissements étrangers, elles ont depuis longtemps coupé le robinet à cash. Pas question d'injecter de nouvelles liquidités dans l'économie hongroise tant que le montant des dépôts bancaires ne couvrira pas celui des crédits en cours. On en est loin.

Crise de confiance, même dans les classes aisées

Touchée à tous les niveaux, l'économie est asphyxiée. Même les irréductibles optimistes, comme Istvan Hajdu, commencent à douter. Cravate impeccable, la cinquantaine bien portante, voilà vingt ans que cet entrepreneur mène sa barque dans le monde rugueux du bâtiment. Créée avant la chute du mur, sa petite coopérative a survécu à tous les changements. Devenue société anonyme, elle compte aujourd'hui une centaine de personnes - une belle réussite. Mais, pour la première fois, Istvan s'inquiète. Ses concurrents meurent les uns après les autres. Les commandes se raréfient, les impayés se multiplient. "L'argent se fait rare, dit-il, ça me pose des problèmes pour faire tourner la boutique. Les fournisseurs ne veulent plus être réglés à trois mois, mais à trente jours. En cash, en plus ! Quant aux banques, elles nous considèrent désormais comme des entreprises à risques. Il y a une vraie crise de confiance, et ça, c'est grave."
Un sentiment très partagé, ici. Même dans les classes aisées, pourtant choyées par le régime, on prend ses distances avec Viktor Orban. Il suffit d'interroger quelques gestionnaires de fortune pour s'en convaincre. Leur principale activité consiste aujourd'hui à gérer les comptes offshore de leurs clients fortunés... En Autriche, il faut patienter une bonne dizaine de jours pour obtenir un rendez-vous dans une banque. Les Hongrois n'ont plus confiance dans leur gouvernement, ils transfèrent leurs capitaux à l'étranger, par peur de se les faire confisquer.

Un système de santé profondément délabré

Sortir des frontières ? L'idée taraude de nombreux jeunes qui n'ont plus d'illusions sur l'avenir de leur pays. Longtemps, Bea Galdi s'est "défoncée" pour son boulot sans se poser de questions. Dans un service de soins intensifs pour enfants, cette infirmière de 31 ans ne comptait pas ses heures. Parfois, elle travaillait sept jours sur sept. Tout ça pour 80 000 forints (275 euros). Pour payer son emprunt - en francs suisses -, elle bossait à côté dans une banque. Ses collègues, eux, enchaînaient les services de nuit dans les ambulances. "Comment voulez-vous faire des projets ? C'est impossible. Vous vivez au jour le jour. J'ai fini par jeter l'éponge. Je cherche du travail en Autriche. Comme je parle anglais, j'ai des chances d'en trouver. Ils aiment bien les infirmières hongroises, là-bas." Ce qui l'a vraiment découragée, c'est l'état de délabrement du système de santé. "On n'avait même pas assez d'argent pour acheter des mé-dicaments pour les enfants. Certains mois, pour s'en procurer, les médecins utilisaient le budget alloué au paiement des heures supplémentaires..."
Gastro-entérologue, chef de service dans un hôpital de Budapest, Andras Fenyvesi dresse le même constat. "Depuis que j'ai commencé, en 1984, la situation n'a cessé d'empirer. Dans l'hôpital où je travaille, on ne trouve que des chambres de cinq lits sans toilettes. Et c'est l'un des plus modernes de Hongrie. Il n'y a plus de moyens, ce n'est pas tolérable."

Des bakchichs, qui peuvent atteindre 50 % du salaire

Petites lunettes de fer, visage avenant, Andras s'exprime dans un anglais impeccable. Il arrive d'ailleurs de Londres, où il travaille deux jours par semaine. Une pratique courante. Les "médecins navettes" parviennent ainsi à doubler leur salaire. "Même en déduisant les billets d'avion et les hôtels, je gagne plus d'argent à Londres que ce que je touche dans mon hôpital de Budapest." Pourtant, les médecins ne sont pas les plus mal lotis. Car ils bénéficient en sus des paraszolvencia, les bakchichs, qui représentent jusqu'à 50 % du salaire. C'est surtout vrai pour les chirurgiens, les urologues, les gynécologues et les obstétriciens. Andras ne cautionne pas ce système, mais il ne le rejette pas non plus. Mieux, il s'en sert pour motiver ses troupes. "Etant le chef, c'est souvent à moi que les patients donnent les enveloppes. Mais je les restitue à mes jeunes médecins, qui gagnent tellement peu en début de carrière (environ 350 euros) qu'ils finiraient par quitter le pays. Je les utilise aussi pour donner des primes aux infirmières."
Vendredi 3 février, la radio égrène les dernières nouvelles. Ce matin, les avions de la compagnie nationale Malev sont cloués au sol. Et ils le resteront, car la société vient de faire faillite. On parle aussi de l'accord conclu entre l'Etat hongrois et les banques étrangères. Viktor Orban a accepté d'aider les banques à rééchelonner les crédits des ménages endettés. Une première. Mais, en réalité, le Premier ministre n'a pas le choix. S'il veut obtenir un prêt du FMI - sa seule chance d'éviter la banqueroute avant la fin de l'année -, il doit montrer patte blanche. Et se rabibocher avec Bruxelles, qu'il a, ces derniers mois, si souvent brocardé devant ses électeurs, avec force accents populistes.
Dans son HLM, Zoltan Zsoter a certainement entendu la nouvelle. Mais, pour lui, il est trop tard. Le mois prochain, il ne pourra pas payer son loyer. Il n'a plus qu'un espoir d'éviter l'expulsion : trouver du travail, n'importe lequel, pourvu qu'il puisse gagner quelques poignées de forints. Il vient juste d'avoir 80 ans.

Les chiffres :
  • Dette de l'Etat (en % du PIB)(Source: FMI, 2012)
    • 2010: 81,3 %
    • 2011: 77,6 % (projection)
    • 2012: 84,2 % (projection)
  • 11 % de taux de chômage
  • Un Hongrois sur trois a contracté un prêt en francs suisses. Avec les variations de change, leur crédit leur revient en moyenne 60 % plus cher.
  • 280 euros, c'est le montant du smic en Hongrie. (Source: Eurostat, 2011)
  • 27 %, c'est le nouveau taux de TVA en Hongrie, le plus élevé d'Europe.
  • 80 %, c'est la baisse des ventes de voitures en Hongrie en 2010.
  • 16,67 %, c'est le score réalisé par le parti d'extrême droite hongrois Jobbik aux élections législatives d'avril 2010.
  • - 8 %, c'est la chute de la consommation des ménages, entre 2008 et 2010. (Source : Feri)
Les grandes entreprises françaises désormais en milieu hostile

"Les entreprises étrangères, notamment françaises, ne sont plus les bienvenues en Hongrie." Ce constat d'un diplomate n'est pas exagéré. Les contentieux entre les multinationales occidentales et l'Etat hongrois se multiplient. Dans l'assurance ? La nationalisation des fonds de retraite a fait plonger Axa dans le rouge. Les services aux entreprises ? Edenred, Sodexo et Chèque déjeuner, les trois grands acteurs mondiaux du titre restaurant, se sont vu imposer une taxe de 20 % par rapport à leurs concurrents locaux. La grande distribution ? Les nouvelles lois sur les extensions de surface et sur les cigarettes vont rogner les marges des distributeurs étrangers. "C'est une distorsion de concurrence, déplore Eric Lavost, président de la chambre de commerce franco-hongroise. Ces mesures sont d'autant plus regrettables que 72 % de la richesse nationale sont créés par les sociétés étrangères..." Comment un industriel peut-il investir dans un pays qui "dégaine" une loi en quelques jours, sans concertation préalable ? A cause de cette "politique économique imprévisible", le fabricant de pneus Michelin a différé le projet d'extension de son site de Nyiregyhaza.

Entretien avec Peter Balazs, ex-ministre des Affaires étrangères

"Viktor Orban n'a que quatre à six mois pour sortir de l'ornière financière". Pour Peter Balazs, ex-ministre des Affaires étrangères, le gouvernement hongrois est dans l'improvisation.
Quel regard portez-vous sur la politique économique de Viktor Orban ?
Peter Balazs. En voulant, dès son arrivée, porter le déficit à 6 ou 7 % du PIB, le Premier ministre a pris un mauvais départ. Viktor Orban se croit sans limites, il s'imagine qu'il peut faire tout ce qu'il veut, nationaliser les fonds de pension ou taxer les entreprises étrangères, par exemple. En réalité, les têtes pensantes du Fidesz n'ont pas du tout réfléchi à leur stratégie lorsqu'elles étaient dans l'opposition. Ces gens sont dans l'improvisation, ils ont des idées fixes, telle la réforme fiscale un taux d'imposition unique de 16 %. Malheureusement, cette mesure n'a pas créé d'emplois.
Comment Viktor Orban est-il perçu sur la scène internationale ?
Qui est venu le voir en Hongrie en visite officielle, à part le Premier ministre tchèque ? Et qui l'a invité ? En réalité, Viktor Orban est très isolé. Mais est-ce étonnant ? Depuis son arrivée au pouvoir, il a déclaré la guerre à la terre entière... Il a même comparé l'Union européenne à l'empire soviétique ! La Hongrie a perdu ses amis. C'est dur de voir ça, surtout pour moi, qui, en tant que ministre des Affaires étrangères, ai tant oeuvré pour tisser des liens avec des gouvernements étrangers.
Cet isolement le fragilise, à un moment où il ne peut plus se passer de financements internationaux...
Oui. On constate d'ailleurs une inflexion dans son discours depuis la fin décembre. Désormais, il se dit prêt à discuter avec l'Union européenne, alors qu'il y a encore quelques mois il fustigeait le FMI par l'entremise de son ministre de l'Economie. Il faut dire qu'il y a urgence. Il ne reste que quatre à six mois à Viktor Orban pour sortir de l'ornière financière. Après, la Hongrie sera en faillite.

Notes personnelles :
Infos récentes pêle-mêle :
  • La compagnie aérienne hongroise Malév a cessé ses activités le 3 février 2012, mettant un terme à 66 ans de service quasi continu. Ses avions ont été retenus à l’étranger en raison des dettes impayées de la compagnie. Le mois dernier, la Commission avait ordonné à la Hongrie de récupérer les millions d’euros d’aide qu’elle avait versé au transporteur national.

http://www.euractiv.com/fr/europe-c...

  • BRUXELLES - La Commission européenne a donné mercredi un mois à la Hongrie pour modifier deux textes de loi controversés sous peine de poursuites en justice et maintenu son refus dans l'immédiat de discuter d'un prêt important que demande Budapest à l'UE et au FMI.

C'est un nouveau coup dur pour le Premier ministre Viktor Orban, déjà sous la menace d'un gel l'an prochain de subventions européennes à cause du dérapage de ses déficits et qui attend en vain de pouvoir rouvrir les négociations avec l'UE et le FMI sur le prêt évalué à entre 15 et 20 milliards d'euros.