Toronto : Skyline with smog - Photograph: Andrew Francis Wallace/Getty Images

Un résumé de l'article publié dans The Gardian (UK)

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Jusqu’à présent le CO2 était considéré comme le principal contributeur au surplus d’effet de serre, promesse d’un changement climatique planétaire cataclysmique pour l’homme. Ce statut pourrait être prochainement officiellement dévolu à un gaz d’origine industrielle, le perfluorotributylamine (PFTBA).

Caloporteur, ce gaz artificiel est utilisé depuis les années 1950, notamment dans des équipements électriques et électroniques. On le trouve entre autres dans des condensateurs, transistors et autres semi-conducteurs. Jusqu’à présent non détecté comme gaz à effet de serre, car non trouvable avec les méthodes utilisées habituellement, des chercheurs canadiens ont installé un système de détection spécifique à Toronto (Canada).

Le résultat ne s’est pas fait attendre. Selon les relevés, le perfluorotributylamine a l’effet radiatif le plus puissant de tous les gaz à effet de serre. En la matière, une seule de ses molécules a un effet identique à 7100 molécules de CO2 souligne la chimiste Cora Young, coauteur de l’étude à l’université de Toronto. Par ailleurs, le PFTBA aurait une longévité très importante, d’au moins cinq cents ans. Ainsi, en comparaison, selon C. Young, sur un siècle, son impact sur le réchauffement planétaire global est de loin supérieur au CO2.

Bien qu’artificiel, on ne lui connaît aucun moyen d’élimination (sauf à cesser de le produire), ni aucun puits de stockage naturel, au contraire du CO2 capté et séquestré massivement par les sols, glaces, forêts et océans.

Publiée dans la revue Geophysical Research Letters http://onlinelibrary.wiley.com/doi/... , l’étude souligne que le perfluorotributylamine pourrait s’inscrire dans une nouvelle catégorie de gaz à effet de serre d’origine industrielle, les différentes réglementations ne tenant quasiment jamais compte de leur impact sur le climat. Une classe à laquelle il serait urgent de s’intéresser selon les auteurs de la découverte de l’impact climatique du PFTBA.