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Facteurs de gravité des morsures de chien aux urgences

Enquête multicentrique, France, mai 2009-juin 2010
Publiée par l'INVS le 09 mai 2011

Les morsures de chien représentent chaque année, en France, plusieurs milliers de recours aux urgences et de nombreuses hospitalisations. Une enquête épidémiologique interdisciplinaire entre les épidémiologistes, les médecins et les vétérinaires comportementalistes a été réalisée du 1er mai 2009 au 30 juin 2010. Il s’agissait d’un recueil d’informations médicales aux urgences de huit hôpitaux volontaires, complété par une interrogation téléphonique par un vétérinaire afin d’obtenir des données sur la séquence de la morsure et une interrogation un mois après la morsure pour connaître l'évolution des lésions.
Chez les enfants, les morsures ont été plus fréquentes au niveau de la tête et du cou mais les lésions étaient plus graves chez les adultes. Les morsures étaient plus nombreuses et plus graves quand la victime connaissait le chien mordeur. Aucun lien n'a été trouvé entre la gravité de la morsure et le type de chien mordeur.
Chez les adultes, les morsures survenaient souvent lorsque la victime cherchait à séparer des chiens qui se battaient, alors que chez les enfants, les morsures survenaient lorsque le chien était dérangé. Parmi les personnes qui ont répondu au questionnaire de suivi un mois après la morsure, 39 % ont déclaré avoir des séquelles, esthétiques dans la plupart des cas (80 %). Les femmes et les adultes déclaraient plus de séquelles que les hommes et les enfants. Les mesures de prévention doivent être adaptées aux résultats établis à partir de cette enquête.

Voir la publication dans l'annexe.


Factors of severity of dog bites in emergency units. A Multicenter Survey, France, May 2009-June 2010

Each year, dog bites account for thousands of emergency visits and numerous hospitalisations in France. An epidemiological interdisciplinary survey was conducted from 1 May 2009 to 30 June 2010, with the participation of epidemiologists, medical doctors and veterinarians specialised in dog behavior. It was implemented in emergency departments of eight voluntary hospitals, and supplemented by veterinary data collected by phone on the characteristics of the dog and the attack, as well as a follow-up questionnaire to report sequelae one month after the bite.
In children, bites were more frequent in the head and neck, but lesions were more severe in adults. The bites were more numerous and more serious when the victim knew the biting dog. No association was found between the severity of the bite and the type of biting dog.
In adults, bites often occurred when the victim was trying to separate fighting dogs, while in children the bites occurred when the dog was disturbed. Among those who responded to the follow-up questionnaire one month after the bite, 39% reported having sequelae, aesthetic in most cases (80%). Women and adults reported more sequelae than men and children. Preventive measures must be adapted to the findings drawn from this investigation.

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